vendredi 25 mai 2012

Interview de Robert Pattinson, pour le Figaro...

Pattinson : «Je vais être jugé pour ma performance d'acteur»


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cf. Le Figaro
INTERVIEW - Vendredi soir, l'acteur britannique foule à nouveau le tapis rouge pour Cosmopolis, projeté en compétition officielle.

C'est son premier Festival de Cannes. Pourtant Robert Pattinson, 26 ans, a déjà monté les marches. Mercredi soir, pour la projection de Sur la route, il accompagnait Kristen Stewart qui jouait avec lui dans Twilight. Vendredi soir, l'acteur britannique foule à nouveau le tapis rouge pour Cosmopolis, projeté en compétition officielle. 
LE FIGARO - Qu'est-ce que ça fait d'être à Cannes? 
Robert PATTINSON - C'est dingue. Avant-hier soir, j'étais à la projection de Sur la route. C'était si intense. À chaque scène, j'étais terrifié, bluffé, envoûté. En un sens, Sur la routeet Cosmopolisse ressemblent, ils parlent de voyage. Ce sont deux road movies. D'une certaine manière, ils parlent de la même chose, de la liberté, de cette tentative désespérée qui consiste à chercher quelque chose d'au­tre que la triste réalité quotidienne.
Kristen Stewart et vous, tous deux anciens vampires de Twilight, êtes
en compétition à Cannes. Est-ce un jeu, une coïncidence ou un défi?
Je ne prends pas ça comme un défi, mais je reconnais que c'est très bizarre. L'année où s'achève Twilight, Kristen et moi, nous nous retrouvons à Cannes… Parce que Cannes pour moi, c'est la plus importante compétition au monde. Quand j'étais gamin, avant même de savoir que je deviendrais acteur, je louais des DVD avec les palmes de Cannes sur les jaquettes pour impressionner mes copains. En tant qu'acteur, on rêve que chacun de ses films puisse avoir ses palmes sur le boîtier du DVD! Dans la vie, mon objectif secret était d'être un jour invité à Cannes. J'imaginais ça dans dix ans. Et ça arrive maintenant! Je crois que le coup de téléphone qui m'a appris que Cosmopolis était sélectionné en compétition officielle a été l'un des plus heureux de ma vie! 
Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce film? 
Le script. Je l'ai lu en une demi-heure. Il était parfait. La seule chose qui m'a terrifié était la peur de tout rater. Ce qui m'a décidé aussi, c'est la conversation que j'ai eue avec David Cronenberg. Je lui ai demandé pourquoi il avait pensé à moi. Il m'a répondu: «Je n'en sais rien!» Ensuite, je lui ai demandé s'il avait compris quelque chose au script. Il m'a répondu que non mais que ce n'était pas important. J'ai hésité une semaine puis je l'ai rappelé un soir, en criant presque: «Je veux le faire, mais le plus vite possible!» 
Qui est Eric Packer? 
C'est un type qui a tout fait pour se vider de lui-même. Beaucoup considèrent qu'il est nihiliste. Au contraire, je pense qu'il s'accroche au moindre espoir. Mais, à chaque fois, il est déçu. 
Comment s'est passé le tournage? 
David Cronenberg a tout fait pour me déstabiliser. Eric Packer m'a glissé entre les mains comme une anguille. David ne cessait de me dire: «Si tu comprends quelque chose à ce qu'on est en train de faire, c'est fichu!» Du coup, j'ai joué le rôle comme s'il s'agissait de la mélodie d'une chanson. Je ne comprenais pas les paroles, mais je sentais si j'étais dans le ton. Après une semaine d'acclimatation, souvent, on a tourné les scènes en une seule prise. Même la séquence de quinze minutes avec Paul Giamatti a été tournée en une prise! Au final, c'est le film qui m'a le plus donné confiance en moi. 
Cannes va-t-il être pour vous une rampe de lancement après Twilight ? 
DansTwilight, les gens ne regardent plus vraiment les films pour ce qu'ils sont mais comme un phénomène mondial. Edward Cullen est une sorte de super-héros. Un super-héros qui ne fait rien sinon être super. Avec Cosmopolis, je vais enfin être jugé pour ma performance d'acteur. C'est pour ça que j'ai peur!


source: Le Figaro

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