transcript....
Robert Pattinson sort des "Twilight"On le pensait coincé à jamais dans son rôle de vampire à sang froid pour adolescentes à sang chaud. Revoici Robert Pattinson méconnaissable en chauffeur rêvant de paillettes hollywoodiennes dans Maps to the Stars, de David Cronenberg, et en bandit demeuré dans The Rover, de David Michôd. Deux films présentés au dernier Festival de Cannes, où nous en avons pincé pour Pattinson.
Comment ça va ? Les nuits sont courtes à Cannes...Oh mon dieu ! C'est terrible. J'avais un peu oublié que je devais travailler aujourd'hui.
Les deux films que vous présentez ici abordent deux univers différents. Lequel est le moins humain : Hollywood dans Maps to the Stars ou l'apocalypse dans The Rover ?Je ne sais pas, c'est presque équivalent. Le Hollywood dépeint dans Maps to the Stars est un peu exagéré. C'est un endroit difficile mais il suffit juste de tomber sur les bonnes personnes. C'est un peu pareil dans le désert (rires).
Et où est-ce le plus compliqué de tourner ? À Hollywood ou dans le désert australien?À Hollywood ! Définitivement ! Parce qu'à chaque fois que vous tournez en extérieur, il y a 50 paparazzis. Dès que je me déplace, des dizaines de voitures sortent littéralement de nulle part pour me suivre. C'est très ennuyeux. Mais dans le désert, je n'avais pas ce problème. Il n'y avait personne. C'est plus facile pour travailler et se concentrer.
Dans The Rover, vous jouez le frère d'un gangster un peu déficient mental. C'était difficile à faire pour vous ?Non. C'est venu comme ça, naturellement (rires). Finalement c'était l'un des rôles les plus faciles à jouer pour moi, parce qu'il n'y avait aucune limite. Je pouvais partir dans toutes les directions possibles. C'est vraiment un rôle très libre.
Comment vous êtes-vous préparé ?Littéralement, j'ai essayé de jouer un animal, un de ces chiens de junkies qui se font chasser à longueur de journée, mais qui finissent toujours par revenir. Ils tentent désespérément d'attirer l'attention. J'essayais de penser à ça en jouant.
Dans The Rover, vous avez une sale coupe de cheveux et les dents abîmées. C'était une façon pour vous de casser votre image de sex-symbol pour adolescentes ?Non, mais lorsque vous n'avez plus à vous soucier de votre apparence, que vous ne vous demandez plus : "De quoi j'ai l'air, là ?", que votre ego n'est pas flatté par le rôle, ça rend le boulot plus facile.
C'est un travail de longue haleine de devenir un acteur de films d'auteur et de sortir de cette image qui vous colle à la peau depuis Twilight ?Ça a pris un peu de temps. Ce sont des rencontres que j'ai faites il y a plusieurs années et qui portent leurs fruits aujourd'hui. Mais c'est réellement Cosmopolis de Cronenberg qui a tout changé.
Vous avez peur que l'économie de nos pays s'effondre comme c'est le cas dans The Rover ?Je ne sais pas, ça peut arriver oui, mais j'ai plutôt foi en l'humanité. Dans le film, il y a aussi cette forme d'espoir. Ce n'est pas comme si le monde était envahi de zombies. Les hommes tentent de renaître, de se reconstruire. Mais ça reste fragile. Un crack économique est si vite arrivé, d'ailleurs ça s'est déjà produit dans d'autres pays. Mais je ne pense pas que le monde puisse s'effondrer entièrement.
Que pensez-vous de la politique ?J'ai du mal à prendre la politique très au sérieux. Peut-être que je ne m'y connais pas assez. Lorsque je vois que cinq ou six grosses compagnies contrôlent le monde à elles toutes seules, je me dis que voter devient une plaisanterie. Mais je crois aux individus, aux grandes causes, aux sentiments, et à la justice...
En projetParmi vos films à venir, il y a Queen of the Desert, de Werner Herzog, sur la vie de la voyageuse Gertrude Bell...
J'y joue un tout petit rôle, celui de Lawrence d'Arabie jeune. Lui et Gertrude Belle, jouée par Nicole Kidman, ont été les meilleurs amis du monde pendant près de cinq ans.
Où en êtes-vous de Life d'Anton Corbijn, le film sur Dennis Stock ?Le tournage est terminé. C'est l'histoire de James Dean juste avant qu'il ne devienne célèbre. Le photographe Dennis Stock a immortalisé ce trajet incroyable qui l'a vu devenir la star que l'ont connait.
Ce n'est pas vous qui jouez James Dean ?Non, c'est Dane DeHaan. Mais c'est amusant, parce qu'il y a des similitudes avec mon propre parcours, dans le fait que tout cela se soit passé en deux mois, entre le moment où il n'était rien et cet incroyable succès qui lui est tombé dessus. La photo célèbre où on le voit fumer une cigarette dans Time Square, c'était juste la veille de l'avant-première d'À l'Est d'Eden. Et je me trouvais exactement au même endroit la veille de l'avant-première de Twilight.
Après Kristen Stewart dans Sils Maria, vous allez également tourner pour Olivier Assayas ?Oui, en novembre, ça va s'appeler Idol's Eye. C'est l'histoire vraie d'une bande de voleurs qui braquent une boutique de prêteur sur gages et qui se rendent compte que le lieu et tenu par la mafia. Ça se passe à la fin des années 70, et le scénario est incroyable.
Son Festival de Cannes"La première fois que je suis venu, c'était il y a deux ans avec Cosmopolis et je voulais absolument tout faire. Cannes est l'un des endroits les plus excitants au monde pour montrer des films. Même pendant la projection, il se dégage une si bonne énergie... J'aime aussi la presse ici, elle est tellement différente que dans le reste du monde. Les gens me parlent de mes films, tandis qu'ailleurs, les journalistes me demandent : "Alors, quel est votre plat préféré ?" À chaque fois ! Ici, il y a des gens qui aiment le cinéma. Mais je pense que c'est aussi lié à la France. Les gens aiment le cinéma en France".
scans et source: Robert Pattinson France
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire