Rencontre entre le mordant héros de "Twilight chapitre 4 : Révélation" et des ados français...
Alors que sort cette semaine le quatrième chapitre de Twilight, qui signe le début de la fin de la saga, son héros nous accorde un entretien, mené par ses fans les plus mordus, des ados de 11 à 16 ans. Confidences d’un grand saigneur.Ce jour-là, une quarantaine de fans de la saga Twilight attendent, massés à l’arrière de l’hôtel Park Hyatt Vendôme, convaincus que leur idole, Robert Pattinson, tentera une sortie. Rien n’est moins sûr : l’acteur, parqué dans la chambre 430, enchaîne les interviews pour défendre Twilight chapitre 4 : Révélation (première partie) de Bill Condon (Summit Entertainment a programmé la deuxième pour fin 2012).Dans cet épisode attendu par des millions de spectateurs sur les dents, Edward renonce enfin à sa morale puritaine et convole en justes noces avec Bella (Kristen Stewart) qui, avant la cérémonie, fait un sale cauchemar. Robert Pattinson réclame un café et nous regarde timidement. L’interrogatoire auquel nous voulons le soumettre nous a été soufflé par des adolescents. Idée qui l’amuse et le détend.
Eva (13 ans) « Twilighteuse » de choc et grande consommatrice de revues de cinéma avec Robert Pattinson en couverture :Eva – À chaque nouveau film, tu changes de réalisateur, comment as-tu rencontré Bill Condon ?Robert Pattinson. – Il a d’abord partagé un déjeuner frugal et très sérieux avec Kristen (Stewart). Puis, il est venu à la maison. Nous avons mangé des pizzas et bu la bagatelle de 12 bières. Ça, Eva, garde-le pour toi. Puis, nous avons parlé du scénario qui est assez tordu. Il tient de Rosemary’s Baby, un film de Roman Polanski. Je me marie avec Bella comme dans une comédie romantique, elle attend un bébé qui grossit très vite, comme dans un film d’horreur, et Jacob tombe fou amoureux de l’enfant, comme... dans rien d’autre, en fait. Stephenie Meyer, l’auteur de la saga, est mormone. Mais, cette fois, avec Bella, nous passons à l’acte. Bill Condon a une réputation de type adorable. Tout ce que je peux te dire c’est... qu’il la mérite.Twilight chapitre 4 : Révélation (première partie), de Bill Condon. Sortie en salles le 16 novembre. Deuxième partie en 2012.Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi sur le plateau ?Twilight chapitre 4 est, avant tout, l’histoire de Bella. Edward s’y montre extrêmement passif : la rapidité inouïe des événements le dépasse. Je vais sans doute te décevoir mais la majorité de mon travail a consisté, pour ce film-là, à attendre dans la même pièce pendant deux mois sur un immense fond vert.Comment joue-t-on un vampire ?On se tartine les lèvres de gloss, on porte des lentilles de contact rouges et un fond de teint blanc. Blague à part, pour moi, Edward n’a jamais été un vampire même s’il est âgé de... 110 ans. Il tient plutôt de l’adolescent livide, réservé, torturé, qui, aux côtés de Bella, endure une foultitude d’épreuves. Elles le font grandir et elles m’ont d’ailleurs fait grandir aussi.
Théo (15 ans), fan de Thor, endure les Twilight pour sa petite amie, Léa, 14 ans :
Théo – À quoi ressemblais-tu à notre âge ?Robert Pattinson. De 13 à 16 ans, l’ambition me dévorait, mais j’étais assez paresseux. Un ado typique, en fait. À partir de 17 ans, je me suis calmé et j’ai recommencé à faire... mes devoirs. À cette période, j’ai lu Bel-Ami de Maupassant et j’ai trouvé ce roman très bien écrit et vraiment drôle. Quand j’ai appris, des années plus tard, qu’un réalisateur nommé Declan Donnellan envisageait de tourner le film, j’ai levé le doigt pour dire : « Eh oh, je suis là, alors pensez un peu à moi, les gars. »
As-tu parfois craint qu’Edward ne t’enferme dans un seul rôle ?Tous les acteurs, y compris ceux qui décrochent un rôle récurrent dans une saga, craignent de se voir cantonnés au calvaire de Bill Murray dans Un jour sans fin (NDLR : film où le héros est condamné à vivre la même journée indéfiniment). Il y a une telle compétition à Hollywood. Chacun a envie d’autre chose mais cet « autre chose », le système ne te l’autorise pas forcément.
As-tu dû apprendre à courir pour fuir les paparazzis ?Ils sont un peu l’image que je me fais du désagrément maximum. Autour de toi, les gens demandent : « Pourquoi ne t’installes-tu pas, loin de tout, quelque part à la campagne ? » Parce que j’ai toujours vécu en ville et que je n’en ai pas la moindre envie. La donne vient de se compliquer avec Twitter. Aujourd’hui, chacun devient un paparazzi en puissance. Je dispose de cinq minutes à peine avant que les fans ne se massent devant le premier Starbucks où je m’arrête pour prendre un café, si tant est que je m’y arrête désormais.
Marie (11 ans), issue d’une famille très cinéphile, a fait son exposé en CM1 sur Twilight. Les garçons de la classe ont bâillé, les filles applaudi.
Marie. – Tu viens de tourner avec David Cronenberg, mes parents disent que c’est « trop bien », peux-tu m’expliquer pourquoi ?Robert Pattinson. – Le film s’appelle Cosmopolis (NDLR : d’après le roman de Don DeLillo), et j’y joue le rôle d’un golden-boy, coincé dans sa limousine à New York alors que la Bourse, autrement dit, le monde s’effondre. David Cronenberg est un immense réalisateur qui, malgré la pression des studios, ne se laisse dicter sa conduite par personne. S’il veut faire une seule prise, il fait une seule prise et la journée se termine au bout... d’un quart d’heure. La moitié de l’équipe était française et j’ai rencontré sur le plateau un acteur bluffant : Mathieu Amalric. Il interprète un type qui prend pour cible célébrités ou banquiers. Et leur colle un gâteau en pleine figure. Il considère son geste comme politique. C’est ce qu’on appelle un entarteur. Mathieu a une scène de six minutes où il parle tout seul en pleine rue. Je n’en suis pas encore revenu.
Aimerais-tu travailler en France ?Oui, avec le réalisateur d’Un prophète, Jacques Audiard. Je voudrais aussi croiser, un jour, Daniel Auteuil, époustouflant dans le Deuxième souffle (NDLR : un film d’Alain Corneau). Bien sûr, il faudrait pour cela, que j’améliore mon français, et puisque tu apprends sans doute la grammaire, tu imagines ce que cette perspective a d’effroyable pour un Anglais comme moi.
translation... thanks to SomLostBliss
As the fourth chapter of Twilight is coming out this week, marking the beginning of the end of the saga, its hero grants us an interview, conducted by his most passionate fans (Teenagers from 11 to 16 years old). Here are the secrets of a huge star.
That day, about fourty fans of the Twilight saga are waiting at the back of the Park Hyatt Vendôme hotel, convinced that their idol, Robert Pattinson, will leave by the back entrance. Nothing is less certain : the actor, situated in room 430, is doing a big amount of interviews to talk about the Twilight Saga: Breaking Dawn Part 1 by Bill Condon (Summit programmed the second part for the end of 2012)
In this movie, awaited by milions of people, Edward finally gives up his puritan ways and tie the knot with Bella (Kristen Stewart), who, before the wedding, had a scary nightmare. Robert Pattinson asks for a coffee and looks at us shyly. The questions we want to ask him have been submitted by teenagers. Something that amuses him and relaxes him at the same time.
Eva (13 yo) - With each movie, there's a new director, how did you meet Bill Condon?
Robert Pattison - He first had lunch with Kristen and it was very serious. Then, he came to my house, we ate some pizzas and drank about 12 beers. Eva, keep that to yourself. Then, we talked about the script that is kind of twisted. It seemed similar to "Rosemary's Baby". I get married to Bella, just like in a romantic comedy, she ends up pregnant with a baby that grows really fast, as in a horror movie, and Jacob falls in love with the child, as.. in nothing else actually. Stephenie Meyer, the author is mormon. But this time, with Bella, we finally do IT. Bill Candon as the reputation of a very lovely guy. All I can tell you is that.. he really deserves it.
What was the most difficult thing for you on set?
Breaking Dawn is, before anything else, Bella's story. Edward is extremely passive in it : The extreme rapidity of the events is beyond him. I'm probably going to disappoint you but the majority of my work was, for this movie, standing and waiting in the same room for two months in front of a green screen.
How do you play a vampire?
We put gloss on our lips, we wear red contact lenses and white makeup on our faces. Seriously though, to me, Edward was never a vampire, even if he's 110 years old. He's more like this pale, reserved, tortured, teenager, who, along with Bella, go through a lot of things. They help him grow and they helped me as well.
Theo (15 yo) - What were you like at our age?
Robert Pattinson - From 13 to 16, ambition was consuming me, but I was pretty lazy. A typical teenager. At 17, I calmed down and I started to do my.. homework again. At this time, I read Bel Ami by Maupassant, and I found this novel very well written and really funny. When I learned, years later, that a filmmaker named Declam Donnellan was planning to shoot the movie, I raised my finger to say "Hey, oh! I'm here, so think about me a little, guys"
Were you sometimes afraid that Edward would keep you away from playing in other movies?
Every actor, including those who get a recurring role in a sage, have the fear of ending up like the character of Bill Murray in Groundhog Day. There's so much competition in Hollywood. Everyone wants to do something new but this "something new", the system doesn't necessarily gives you the chance to do it.
Have you had to learn to run to escape the paparazzi?
They're in some way, the definition of annoyance. Around you, people are asking "Why don't you settle down, away from everything, somewhere in the countryside?" Because I've always lived in the city and that I don't want to. Everything is even more complicated now because of Twitter. Today, everyone can become a paparazzi. I barely have five minutes before fans assemble in front of Starbucks if I stop for a coffee, if indeed I even go there in the first place.
Marie - You just shot a movie with David Cronenberg, my parents told me it was a good thing, can you explain to me why?
Robert Pattinson - The film is called Cosmopolis (A novel by Don DeLillo), and I play the role of a golden-boy, stuck in his limousine in New York while the economy, in other words, the world is falling apart. David Cronenberg is a famous director who, despite the pressure from studios, doesn't let anyone dictate him. If he wants to do one take, he only does one and the day is over.. after 15 minutes. Half of the team was french and I met a stunning actor on set : Mathieu Amalric. He plays a guy that targets celebrities or bankers and throw cakes right in their faces. He considers his actions as political. Mathieu has a six-minute-long scene where he's talking to himself in the middle of the street. I still can't believe it.
Would you like to work in France?
Yes, with the director of 'A Prophet', Jacques Audiard. I also wanted to meet Daniel Auteuil one day, he was stunning in the movie 'Le Deuxième Souffle' (A movie by Alain Corneau). Of course, for that, I'd need to improve my French, and since you probably learn grammar, you can imagine how difficult it would be for an Englishman like me."
source: Madame.lefigaro.fr
translation: RPL
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